Indonésie,
palmiers durables

Texte : Guillaume Jan

Sur l’île indonésienne de Sulawesi, l’exploitation du palmier à sucre permet à la fois de protéger la forêt du déboisement, de rétablir le climat déréglé et d’encourager le partage des richesses au niveau local. Et ça marche ! Organisés en coopérative, les paysans ont augmenté leurs revenus et participent même à la reforestation de leur territoire.
L’Indonésie est le premier coupeur d’arbres de la planète. La déforestation y est deux fois plus rapide qu’en Amazonie. Près de 80 % de la forêt primaire a déjà disparu. De toutes les grandes étendues forestières tropicales, celle de L’Indonésie régresse le plus rapidement. Conséquence : ce vaste archipel du sud est asiatique est le troisième pays émetteur de gaz à effet de serre, après la Chine et les Etats-Unis.
A Tomohon, au nord de l’île de Sulawesi, la déforestation avait atteint une telle proportion que le climat en était modifié et que des inondations survenaient tous les ans. Le biologiste néerlandais Willie Smits tente alors de mener un plan de sauvetage de cette région en replantant des arbres et en encourageant l’exploitation des palmiers, pour en récolter le sucre.
Ce faisant, il a recréé une économie circulaire et, en utilisant l’énergie fournie par une centrale géothermique adjacente à la fabrique qu’il a lancée en 2005, produit jusqu’à une tonne de sucre mensuelle sans engendrer de pollution ni de déchets.
Les conséquences bénéfiques de son initiative se font déjà remarquer : la couverture nuageuse et les chutes de pluie augmentent, les températures diminuent. Le cycle vertueux de lutte contre le réchauffement climatique est en marche dans ce pays, le troisième au monde émetteur de gaz à effet de serre.

Photo : Guillaume Collanges


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