Sur les traces
de l’or vert

Texte : Sébastien Daycard-Heid

L’Etat de Chocó en Colombie est un paradis de la biodiversité. Plus de la moitié des plantes et animaux sont indigènes. Sous la forêt, se trouve aussi de l’or et du platine. D’habitude, les compagnies minières rasent la forêt au bulldozer… Quant aux mineurs artisanaux, descendants d’esclaves africains apportés par les conquistadors espagnols, ils sont exploités dans les mines illégales ou abandonnés par leur gouvernement, et ne touchent rien en général de ce qui se trouve sous leur pieds.
Mais Oro Verde est un projet différent. Platine et or y sont certifiés être socialement et environnementalement responsables. L’extraction et le raffinage se font sans mercure, les mineurs sont salaries et touchent un bénéfice sur leur production.
Du coup, ils prennent soin aussi de consolider leur mine, d’éviter de dégrader l’environnement pour que leur produit soit valorisé. Bien sûr, le consommateur paie plus cher. Mais le plus important, c’est que les mineurs ont changé leur rapport au temps. « Un mineur journalier n’est intéressé que par sa propre survie. Un mineur d’Oro Verde est un mineur qui travaille à un avenir meilleur… », raconte Lina Villa, directrice de la coopérative.

Photo : Guillaume Collanges


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